Je m'appelle Samira Farah, j'ai 23 ans et je suis membre du réseau Elle&Elles depuis bientôt trois ans.
J'ai découvert la paire éducation à travers une séance d'éducation organisée par l'UNFPA au sein de mon association pour encourager les jeunes vivant dans les quartiers défavorisés souvent exposés aux risques des violences basées sur le genre ainsi que les MGF. Nous avons été touchés par le programme en tant que jeunes leaders de quartier afin d’intensifier l’engagement des jeunes contre les pratiques néfastes telles que les MGF et de prévenir les comportements à risque liés à la santé sexuelle et reproductive.
J'ai apprécié cette initiative participative et inclusive, car elle m'a permis d'acquérir de nouvelles compétences, en termes de compétences relationnelles, à travers des séances d'éducation auprès de mes pairs et m’a apporté un changement dans l'estime de soi en tant que leaders d’opinions auprès des jeunes de mon quartier.
Cette transformation m’a permis d’expier ma souffrance à travers l’écriture pour mettre des mots sur les séquelles qui me rongent de l’intérieur et le silence coupable de la communauté. J’ai eu l’opportunité d’écrire un scénario, inspiré de ma propre histoire. Je voulais faire transparaître mon vécu et livrer mon témoignage. Mon scénario a été retenu par l’Agence nationale pour la promotion de la Culture dans le cadre de la production d’un film sur les séquelles des MGF. Le film a reçu un prix national délivré par le ministère de la Femme et de la Famille.
Je suis une survivante des MGF, et j'aspire à changer les mentalités dans ma communauté, dans mon pays, je veux que les jeunes filles et garçons prennent conscience que nous pouvons œuvrer ensemble. Je veux que les jeunes filles s’expriment, et que l’impunité cesse. La parole est libératrice, en chacun de nous se trouve la force de faire changer notre société.