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Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2022

Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2022

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Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2022

calendar_today 08 Décembre 2022

Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la J
Déclaration du Dr Natalia Kanem, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) à l’occasion de la Journée des droits de l’homme 2022

À l’occasion de la Journée des droits de l’homme, nous appelons les personnes du monde entier à se mobiliser avec #StandUp4HumanRights. Les 8 milliards d’êtres humains actuellement en vie devraient pouvoir jouir de tous les droits de l’homme, tels que définis dans la Déclaration des droits de l’homme, ainsi que dans d’autres accords internationaux et lois nationales. Cette année, UNFPA salue les progrès réalisés dans de nombreux pays concernant l’adoption de lois et réglementations visant à garantir un accès équitable et sans restriction aux droits et aux soins en matière de santé sexuelle et reproductive.

Ces progrès sont attestés par le fait que nous pouvons les mesurer pour la première fois à l’échelle mondiale dans le cadre des objectifs de développement durable. Le UNFPA a enquêté sur 153 pays, soit près de 90 % de la population mondiale. Fait encourageant, 76 % d’entre eux ont désormais des lois qui défendent les droits en matière de santé sexuelle et reproductive. Certaines nouvelles sont meilleures que d’autres sur certains sujets :  plus de 90 % de ces pays garantissent la confidentialité et les services liés au traitement du VIH, par exemple. Cependant, un pays sur cinq continue à exiger l’autorisation d’un tiers, comme le consentement d’un conjoint ou d’un tuteur, pour que les femmes ou les adolescentes puissent bénéficier de services de contraception.

Les lois, qu’il s’agisse du droit international en matière de droits de la personne ou de la législation nationale et locale, constituent un bouclier contre les normes et pratiques nuisibles, la discrimination et la violence. Cependant, les lois n’ont de sens que si elles sont pleinement mises en œuvre et sans préjudice, si elles sont défendues devant les tribunaux et si leur exécution est contrôlée. 

La promulgation de lois axées sur les droits de la personne est par ailleurs insuffisante. Nous devons également nous employer à supprimer les réglementations discriminatoires qui empêchent les individus de prendre par eux-mêmes des décisions concernant leur santé et leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive, comme l’obligation pour les femmes d’être mariées pour pouvoir accéder aux services de santé maternelle ou le choix d’avoir des rapports sexuels. 

De plus, dans un monde en proie aux crises et aux conflits, nous devons accorder une plus grande attention au respect des droits fondamentaux des femmes et des filles dans les situations de crise humanitaire, qui sont davantage exposées à la violence fondée sur le genre, notamment au viol comme arme de guerre, et à d’autres violations des droits de la personne. Leur sécurité, leur dignité et leur santé doivent être protégées à tout prix. 

De nouvelles recherches de l’UNFPA mettent en évidence les étapes essentielles qui sont nécessaires pour faire passer les lois de la théorie à la pratique, y compris les allocations budgétaires, les conseils techniques et la formation des agents de santé. Tous ces éléments sont nécessaires pour lutter contre les violations incessantes des droits en matière de reproduction dans le monde. Il faut également s’efforcer de lutter contre les inégalités de genre, les normes sociales qui dévalorisent les femmes et les filles, et les pratiques qui portent atteinte à l’autonomie corporelle. Cela nécessitera une série d’interventions, notamment une éducation complète à la sexualité qui transmet des informations médicalement exactes, culturellement sensibles et fondées sur les droits ; des services de santé exempts de toute forme de stigmatisation ; et l’égalité des chances en matière de genre sur le lieu de travail et dans les fonctions de direction.

Aujourd’hui, nous célébrons les progrès réalisés grâce aux modifications législatives, qui nous rapprochent de la promesse de la Conférence internationale sur la population et le développement de 1994 et de son appel à placer les droits des individus, en particulier des femmes et des filles, au cœur du développement durable. Notre tâche consiste désormais à accélérer la cadence de ces changements en mettant en œuvre des réformes continues et ambitieuses, soutenues par des investissements accrus et une plus grande volonté politique. Les droits en matière de santé sexuelle et reproductive, dans leur intégralité, sont à la portée de tous. Tous les systèmes juridiques doivent les défendre.